Guitare JIM  "manouche" vers 1955
  • mécaniques SB individuelles
  • manche hêtre
  • touche imitation ébène
  • repères "à la française", 10ème case
  • frette zéro
  • 19 cases
  • table épicéa massif
  • éclisses et fond (bombé) noyer plaqué
  • cordier à étages type Epiphone
 
   
 
         
               
         
               
         
               
           
               
             
   
 

"Le barrage de la table est fortement inspiré de celui des Selmer, soit un barrage en échelle: 4 barres, assez finement façonnées, en dessous de la rosace, avec deux renforts perpendiculaires entre les barres 2 et 3, sous les pieds du chevalet, et une 5ème barre, plus forte, au-dessus de la rosace. A ceci près qu'il n'y a pas de trace, dans ce secteur, des deux barres diagonales des épaulements, habituellement présentes chez Selmer et Busato.

Le manche est armé d'un truss rod en acier, invisible à l'œil, mais repérable au moyen d'un aimant. On peut d'ailleurs se demander si l'extrémité de la touche proche de la bouche, habituellement plus longue et biseautée, voire concave, n'a pas été traitée de façon rectiligne pour faciliter la mise en place d'un micro Stimer (du type de celui qui figure sur la publicité que vous m'avez expédiée).

Ceci dit, bien que cette guitare ait une table non sculptée, et très fine, elle a un son un peu atypique, à mi chemin entre les Selmer (pour le jeu en accords) et certaines guitares jazz archtop (pour le jeu dans les aigus). Le fort renversement du manche (le sillet de chevalet culmine à plus de 20 mm, alors que les guitares manouches ne dépassent habituellement pas 18 mm), de même qu'un cordier différent, confirme l'impression, donnée par le son, d'une sorte d'hybridation manouche / archtop. C'est d'ailleurs aussi le cas du cutaway, des proportions de la caisse et du profil de la tête, très différents des canons Selmer. Pour ce qui est de la sonorité, elle ne manque pas d'intérêt. Si on la joue doucement, à la hauteur de la rosace, elle sonne un peu comme une archtop. En revanche, si on la joue fort et plus près du chevalet (j'ai personnellement un jeu plutôt manouche, puissant, avec le poignet cassé), elle a alors un son plutôt manouche.

Malgré les très nombreuses guitares anciennes que j'ai jouées ou que je joue (Favino, di Mauro, Anastasio, Castelluccia, et j'en passe), j'ai rarement eu des guitares manouches aux basses si amples. Reste la question des aiguës, plus compactes, qu'il faut que j'essaie en répétition (ce qui devrait être fait cette fin de semaine) pour voir comment celles-ci réagissent en solo face aux autres instruments. Ou s'il s'agit plutôt d'une guitare d'orchestre destinée à l'accompagnement."

Il s'agit de la même guitare que sur ce cliché publicitaire Stimer.

   
  Photos X DR. Collection particulière
 

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